S’étant évanoui sous le choc, Gwynplaine se réveille en tenue de seigneur dans une immense demeure en présence de Barkilphedro qui lui apprend qu’il est désormais Lord et doit siéger à la Chambre des lords le lendemain. Qui est-ce qui est allé à New-Castle-on-Tyne ? Ces voleurs d’enfants sont spécialisés dans le commerce d’enfants, qu’ils achètent et revendent après les avoir mutilés. Un grand rire universel, provoqué par sa grotesque difformité, est la seule réponse qu’il reçoit. — pourrait déshonorer intellectuellement la vieillesse d'un homme, qui n'a pas su se taire à temps[15]… ». Il se bat pour défendre les opprimés. Tous les deux sont recueillis par Ursus, un forain. Mais leur succès fait des jaloux. Fortement complémentaires, Gwynplaine — dont la difformité est invisible à Dea qui ne voit que « la beauté de son âme » — et Dea — dont l’infirmité, loin de rebuter Gwynplaine, le pousse à lui accorder toute son attention — forment un couple encore chaste et profondément lié. C'est dans cette perspective que le livre est rempli de longues descriptions des richesses, titres et privilèges de cour. Elle se fait insistante, angoissante et parfois même gratuite, mais c’est juste une impression, au final. C’est le surnom d’« Homme qui rit » de Gwynplaine qui donne son titre au roman. Il existe enfin une allégorie à plusieurs niveaux : celle du chaos vaincu. Victor Hugo le voit comme un serpent présomptueux et ambitieux, envieux, visqueux et avec de la noirceur dans l’âme. Mais le regard que porte Victor Hugo sur ce personnage a changé, Han d'Islande, comme Triboulet, ont l'âme aussi noire que leur corps est difforme, l'esprit de Quasimodo, enfermé dans ce corps monstrueux n'a pas pu s'épanouir[39]. L'Homme qui rit de Jean-Pierre Améris Acteurs principaux : Gérard Depardieu, Marc-André Grondin, Emmanuelle Seigner. De l’autre, la passivité de la population qui préfère ne rien dire et se soumettre. Il s'interrompt en 1867 pour écrire la pièce Mangeront-ils ? Dans son roman L’Homme qui rit, Dans le même temps, on découvre les relations de jalousie de la reine Anne envers sa jeune sœur Josiane. Grande, belle et gracieuse, elle sait aussi être sensuelle, mais n’a jamais cédé à aucun homme auparavant, non pas par vertu, mais par mépris. Il la décrit comme attirée par le difforme et s'ennuyant en compagnie des gens de son rang. Ursus est inquiété par plusieurs docteurs et théologiens qui trouvent ses prêches et ses harangues trop séditieux. L’Homme qui rit suit les destins croisés de plusieurs personnages. L’auteur la retrace comme captivée par la difformité et s’ennuie avec les gens qui viennent du même milieu qu’elle. Elle est la figure antithétique de Dea. Constatant la disparition de son protégé et recevant plus tard ses affaires, le vieil homme est persuadé que son élève est mort et, désespéré, se demande comment annoncer la nouvelle à Dea. Selon Chantal Brière, cet effet de style se retrouve aussi dans le conte et la fable : les attitudes humaines trouvent leurs équivalents dans les comportements animaux qui sont souvent plus lisibles mais ce mélange introduit dans le discours un décalage troublant[50]. Victor Hugo en fait un personnage héroïque, déjà courageux à dix ans, tendre et attentif envers Dea. La grande description des formalités pour introniser le futur Lord a aussi pour objet de faire du trajet de Gwynplaine dans les couloirs du parlement, un parcours initiatique. Elle ne rit pourtant pas une seule fois et ne revient jamais à l’auberge. « Le vrai titre de ce livre serait l'Aristocratie. Elle semble totalement fragile et incarne un symbole de pureté, de candeur et de féminité dans tout le roman. Elle ne rit pourtant pas à la pièce et ne revient jamais à l’auberge mais envoie quelque temps plus tard une lettre à Gwynplaine auquel elle déclare vouloir se donner totalement, elle qui est si belle à lui si hideux. Avec Marc-André Grondin , Gérard Depardieu , Emmanuelle Seigner , Christa Théret , Arben Bajraktaraj. « L’Homme qui rit » est réputé être une œuvre assez complexe à cerner. C’est un idéaliste qui ressent de la tendresse envers les deux infortunés qu’il a … Ce n'est que le 8 mai que l'éditeur Lacroix peut distribuer les 4 volumes[8]. Il passe devant un gibet où gît le cadavre d’un condamné et découvre, à quelques pas de là, le corps d’une femme sur le sein de laquelle est accroché un bébé encore en vie. L'animal tient peu de place dans le roman classique ; il En dépit du surnom qui donne son titre au roman, « l’homme qui rit », Gwynplaine est un homme grave et sérieux. 2,6. Jean Barbey d'Aurevilly, Victor Hugo, éditions G. Crès, 1922, « C'est là une formidable épopée, mêlant l'idylle, l'apocalypse et la fantaisie, aux images et au vocabulaire éblouissants, partagée entre l'ombre et la lumière, le bien et le mal, l'ironie et l'humour noir. Le lecteur fait la connaissance de Gwynplaine dès le deuxième chapitre. En recevant ses affaires plus tard, le vieil homme est persuadé que son élève est mort et se demande, désespéré, comment annoncer la nouvelle à Dea. C'est Daniel Vierge qui en illustrera l'édition de 1876. Savez-vous qu'à Burton-Lazers, il y a encore des lépreux […] ? Après une certaine hésitation, Gwynplaine choisit de rester avec Dea et ne répond pas au rendez-vous qu’elle lui propose. Noté /5. La fin tragique de Gwynplaine, se laissant engloutir par les flots, rappelle que le combat n'est pas encore gagné : L'Homme qui rit n'est que le premier volet d'un triptyque dont l'aboutissement devait être Quatrevingt-treize. Dès 1861 - 1862, Victor Hugo a le projet d'écrire une trilogie politique : un livre traitant de l'aristocratie (L'Homme qui rit), un autre traitant de la monarchie et le dernier traitant de la révolution (Quatrevingt-treize). Celui-ci, proscrit à la suite de la chute de la république de Cromwell, est exilé en Suisse et a épousé Anne Bradshow, qui meurt en mettant au monde Gwynplaine. Conscient de sa laideur, il est ébloui par la beauté de Dea et son amour. Il croit pouvoir faire de Gwynplaine son instrument mais les premières victimes de son complot sont en fait Gwynplaine et Dea. L'erotique hugolienne dans L'Homme qui rit 21 L'Homme qui rit reste en effet le roman le plus révélateur de l'erotique hugolienne, celui qui en dit le plus long sur un imaginaire généralement bien dissimulé et neutralisé. Mais certains spécialistes hugoliens, tels Pierre Laforgue et Guy Robert, vont plus loin[62],[63] en voyant dans la saynète une allégorie de la vie entière de Victor Hugo et de sa création artistique : le poète est celui qui, par ses écrits, lutte contre le chaos et apporte la lumière. En 2018, une adaptation musicale ecrite par Frank Wildhorn a debuté en Corée du Sud avec Park Hyo Shin, Pour une bibliographie complémentaire, voir. Cette grisaille est le modèle de la gravure réalisée par Fortuné Méaulle et reproduite p. 1 avec le titre du roman. Il analyse les digressions hugoliennes comme un procédé d'écriture destiné à rendre compte de « l'épaisseur et de la confusion du monde ». Il est retrouvé de justesse par le loup Homo. http://www.lyricis.fr/tag/lhomme-qui-rit/ En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en … Toutes les digressions au début de L’Homme qui rit.Hugo poète avant tout. Il y est confronté à l’un des responsables de son enlèvement, qui lui révèle la terrible vérité : son nom est en réalité Fermain Clancharlie. Le personnage principal du roman, Gwynplaine, est mutilé enfant par les Comprachicos ; des chirurgiens sanguinaires lui mutilent le visage avec un scalpel. Le premier est Ursus (ours en latin), un vagabond qui s’habille de peaux d’ours et est accompagné d’un loup domestique, Homo (homme en latin). Ursus revêt souvent une peau d’ours pour dormir ou faire du théâtre, ce qui le fait ressembler à un animal. Nathalie Piégay-Gros voit dans l'érudition hugolienne et dans ses excès une fantaisie poétique[29]. La vision du visage défiguré de Gwynplaine cause l’hilarité générale. C'est son surnom d'« Homme qui rit » qui donne le titre au roman. Dans cette bouteille se trouvent l’aveu de l’enlèvement de Gwynplaine et sa véritable identité. À la mort de Lord Clancharlie, l'intérêt du roi Jacques II était que cet enfant disparaisse. Barbouillade et amphigouri, éclairés peut-être ici et là de cinq à six pages gracieuses ou éclatantes (tout au plus ! Les Lords présents préfèrent en rire. Chaque digression hugolienne a un sens spécifique. Le premier est Ursus (ours en latin), un vagabond qui s’habille de peaux d’ours et est accompagné d’un loup domestique, Homo (homme en latin). Dea est une jeune fille placée sous la houlette d’Ursus. Ursus. Dea est inaccessible, certains passages le confirment. Il interpelle les lords sur leur arrogance et leur indécence. Pendant l'exil, l'opinion de Victor Hugo a changé[41]. [Amorce] Beaucoup d’écrivains, romanciers ou dramaturges, choisissent pour dénouement de leur œuvre la mort d’un personnage conduit au terme de son destin, et donnent ainsi au lecteur ou au spectateur, en présentant le cycle complet d’une vie, la satisfaction de « savoir » ce que dans la réalité il ne connaît pas : « comment cela commence ou finit » (Jean Giraudoux). Duchesse, fille illégitime de Jacques II, elle se trouve presque l'égale de la reine Anne. Émile Zola en fait une critique très élogieuse dans Le Gaulois[10] : « L'Homme qui rit est supérieur à tout ce que Victor Hugo a écrit depuis dix ans. Ce roman est connu pour la figure mutilée dans un rire permanent de son héros qui a beaucoup inspiré le monde cinématographique ainsi que le monde littéraire. C’est à cette même période qu’Ursus décide de présenter son spectacle dans la banlieue de Londres. Pour tromper celle-ci, il se lance donc dans une fantastique performance de Chaos Vaincu où, avec ses dons incroyables de ventriloque, il simule la présence de toute une assemblée, mais en vain car Dea, qui ne sent pas la présence de Gwynplaine, a bien conscience de son absence. On a la trace de ce projet par des notes prises par Victor Hugo dans les années 1862, 1863, concernant l'étude d'une Chronique de la régence et du règne de Louis XV ou Journal de Barbier[1]. Gwynplaine la rejoint en se jetant à l’eau et se noie de désespoir. Comment ce monstrueux et ce difforme peuvent-ils susciter plus le rire que l'horreur ? L'Homme qui rit est émaillé de nombreuses allégories ou métaphores. L'Homme qui rit est comme je le disais au début, un film qui m'a emportée. L'homme est un mutilé. Lord Clancharlie épouse Anne Bradshow qui meurt en mettant Gwynplaine au monde. Le nom choisi par Ursus rappelle son caractère céleste. De son côté, Gwynplaine voit bien que la couronne n’est pas pour lui. (qui fait partie du recueil Théâtre en liberté), une autre réflexion sur le pouvoir et les appétits humains[4]. Et ces deux livres, s'il est donné à l'auteur d'achever ce travail, en précèderont et en amèneront un autre qui sera intitulé : Quatrevingt-treize, « Si l’on demande à l’auteur de ce livre pourquoi il a écrit, « Œuvre poignante et grandiose […] Mes lecteurs connaissent l'œuvre dans ses plus minces détails, ils l'aiment comme moi, ils la jugent comme moi bonne et grande, « Il (Victor Hugo) coupe le fil à son récit et à ses personnages avec des dissertations abominables, dans lesquelles se débattent, comme dans un chaos, les prétentions d’un, « J'ai voulu abuser du roman. Il est décrit comme un personnage mystique et étrange, ne croyant pas aux mêmes valeurs que celles que la société habituelle défend, partageant sa vie avec Homo (« Homme »), un loup qui semble faire preuve à ses yeux d’une totale humanité. Arrivé à la taverne d’Ursus, Gwynplaine appelle Ursus et Dea, mais ne reçoit que le silence pour réponse. », « De toutes les sensations, en effet, que devait donner cet homme hideux (…), ce n'était pas la sensation du rire, du rire communicatif et joyeux, (…) c'était l'horreur, c'était l'épouvante, c'était le dégoût. Les premières consistent à rendre confuse la distinction entre l'homme et l'animal. Le premier est Ursus (ours en latin), un vagabond qui s’habille de peaux d’ours et est accompagné d’un loup domestique, Homo (homme en latin). Ce personnage est important dans le monde des oisifs de Londres. Érudit et un peu philosophe, il aime la liberté et la trouve avec son fidèle compagnon Homo, le loup. Les lords rient de sa performance, l’appelant « l’homme qui rit » en raison de sa bouche mutilée qui lui donne l’air de toujours rire, un histrion et un bouffon. Instrument du destin, Barkilphédro est parvenu à un poste envié grâce aux faveurs de Josiane. Les Lords rient de sa performance, l’appelant un clown, « l’homme qui rit », un histrion et un bouffon. Mais cette dépendance, au lieu de se transformer en reconnaissance, s'est muée en haine. Gwynplaine : un personnage incarnant l’humanité L’Homme qui rit est un roman philosophique et baroque de Victor Hugo qui se déroule dans l’Angleterre du début du XVIIIe siècle. Elle découvre en Gwynplaine la distraction suprême, mêler sa beauté à la hideur. C’est ce que démontre ce discours prononcé par Gwynplaine. Mais poète avide de romans, d’histoires. En cours d'écriture son projet s'enrichit : le livre ne sera pas seulement politique mais philosophique, historique et poétique : « Si l’on demande à l’auteur de ce livre pourquoi il a écrit L’homme qui rit, il répondra que philosophe, il a voulu affirmer l’âme et la conscience, qu’historien, il a voulu révéler des faits monarchiques peu connus et renseigner la démocratie, et que, poète, il a voulu faire un drame (ébauche de préface - 22 mai 1868 - Choses vues)[5] ». Le wapentake est la seule personne de la royauté qui, par un simple toucher, a les pouvoirs suffisants pour contraindre quiconque de le suivre sous peine de mort. Mais, entre-temps, on a enjoint à ceux-ci de « quitter l’Angleterre avant le lendemain » sous peine d’être emprisonnés et Homo tué, le loup n’étant pas toléré dans la capitale. Malgré son cynisme, le personnage a un bon fond. Mais la lumière éclaire aussi la face mutilée de Gwynplaine. Mais nul ne lui prête attention. Les péripéties du combat de Gwynplaine acteur contre le chaos sont un résumé du combat du bateau contre la tempête et représentent aussi le combat de Gwynplaine tout au long du roman[58]. Il est le fils naturel et légitime de Linnaeus Clancharlie et le véritable héritier de la pairie actuellement concédée à son demi-frère David Dirry-Moir. Il se retrouve dans toutes les distractions un peu agressives et provocantes telles que la boxe, le combat de coq, les exactions sur la population… David Dirry-Moir ne refuse pas de s’encanailler en se déguisant en matelot sous le nom de Tom-Tim-Jack. La liste des possessions nobles inscrites sur les murs de la cariole d’Ursus qui servait de lecture à Gwynplaine, refait surface où ce dernier devient lord. Le premier est Ursus (ours en latin), un vagabond qui s’habille de peaux d’ours et est accompagné d’un loup domestique, Homo (homme en latin). Savez-vous que les pêcheurs de harengs de Harlech mangent de l'herbe quand la pêche manque ? La découverte de la confession des comprachicos, qui révèle l'existence du véritable héritier de la fortune de Clancharlie est l'instrument de sa vengeance : forcer la belle Josiane à épouser le monstrueux Gwynplaine, ancien saltimbanque est un projet qui le ravit et ravit la reine Anne. Chantal Brière parle de « sensualité exacerbée émanant des méandres du palais de Corleone-lodge »[31]. C'est ce que montre, entre autres, le discours de Gwynplaine à la Chambre des Lords (qui fait écho au célèbre « Bon appétit, Messieurs ! Son rang et sa grande beauté lui valent la jalousie de la reine et le désir de Barkilphedro. Lorsque lord Clancharlie décède et comme aucun héritier ne s’est prononcé, les titres et les biens de son père biologique lui reviennent sous réserve d’épouser la duchesse Josiane. Barbey d'Aurevilly critique chez Victor Hugo l'invraisemblance de ce personnage qui, prête à se livrer, noie Gwynplaine dans un flot de paroles[67]. Ce fait est confirmé par l'introduction de L'homme qui rit : « Le vrai titre de ce livre serait l'Aristocratie. Page de garde du livre de Victor Hugo, l'Homme qui rit, édition de 1876, Illustration de Daniel Vierge. « Introductory Note to "The Man who laughs" », adaptation cinématographique du roman de Hugo, Le livre en plusieurs formats sur Ebooks libres et gratuits, Quatre-vingt-treize et le Journal de Barbier, Le langage architectural dans les romans de Victor Hugo, de la technique au symbole, L’Écriture écartelée : barbarie et civilisation dans les romans et la prose philosophique de Victor Hugo, Poétique du grotesque et pratique du burlesque dans les romans hugoliens, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=L%27Homme_qui_rit&oldid=178962530, Roman de Victor Hugo adapté à la télévision, Œuvre littéraire se déroulant au Royaume-Uni, Article contenant un appel à traduction en anglais, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Littérature française ou francophone/Articles liés, Portail:Littérature française/Articles liés, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, Portail:France au XIXe siècle/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Ce roman est assez longuement évoqué dans le chef-d'œuvre de. Ces derniers l’opèrent pour faire de son visage un éternel sourire par le biais d’une énorme balafre allant d’une oreille à une autre. Sa mère, demeurant en Angleterre, est devenue l’amante de Charles II. À cette même période, Ursus présente son spectacle à Londres. » Barbey d'Aurevilly en fait une critique incendiaire dans Le Nain Jaune le 25 avril et 23 mai 1869[13] : « Il (Victor Hugo) coupe le fil à son récit et à ses personnages avec des dissertations abominables, dans lesquelles se débattent, comme dans un chaos, les prétentions d’un Trissotin colossal[14]. Il croit pouvoir être le porte-parole des petites gens à la Chambre des lords mais, pour Victor Hugo, le temps n'est pas encore venu. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Toutes deux sont intitulées L'Homme qui rit. L’Homme qui rit suit les destins croisés de plusieurs personnages. Cette spéculation provoque la rupture entre Lacroix et Victor Hugo[9]. Au péril de sa vie, Gwynplaine sauve un bébé qu’il a trouvé dans la neige. C'est un homme complexe, qui apparaît comme un opportuniste, mais aussi comme un « vaillant homme de guerre », un « excellent officier ». Fidèle à sa préface de Cromwell, dans laquelle il expose que dans une œuvre littéraire, le laid et le sublime doivent se côtoyer, il a l'habitude de faire du monstre un héros de roman ou de pièce. Les deux jeunes gens se retrouveront dans la mort. Tout ce qu'il faut savoir sur L'Homme qui Rit de Victor Hugo ! Savez-vous cela ? Quelques jours après la représentation, Ursus reçoit les affaires de Gwynplaine et est persuadé de la mort de son protégé. Retrouvez L'Homme qui rit et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Hélas ! Retrouvez l'essentiel de l'?uvre dans une fiche de lecture complète et détaillée, avec un résumé, une étude des personnages, des clés de lecture et des pistes En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa, une fillette aveugle. On le retrouve plus tard, à l’âge adulte, saltimbanque et clou du célèbre spectacle Chaos Vaincu. Ursus, impuissant, ne peut qu'espionner de loin. Il s’agit du fils illégitime de lord Clancharlie. Il dénonce d'une part l'oisiveté excessive d'une noblesse qui par ennui se distrait de la violence et de l'oppression, mais aussi la passivité du peuple qui préfère rire et se soumettre. Gwynplaine envenime les choses avec ses discours contre le pouvoir. Le bonheur, l’insouciance et l’insolence de Josiane n’irritent pas seulement la reine mais aussi Barkilphedro, un homme dont elle est pourtant la bienfaitrice, mais qui ne supporte pas le rapport de condescendance qu’elle entretient avec lui. C’est l’effigie contradictoire de Dea, son opposée. LES MISÉRABLES & L’HOMME QUI RIT — HUGO /DEVANTHÉRY — page 6 Roman politiquement engagé, inégal et monstrueux, grand ouvert sur l'imaginaire, L'Homme qui rit appelle à ce titre un traitement théâtral qui soit digne de l'effroi et de la fascination qu'il suscite. L’Homme qui rit suit les destins croisés de plusieurs personnages. Et même s’il est l’unique héritier naturel, il décide d’y renoncer pour retourner auprès d’Ursus et de Dea. On apprend qu'il est fils légitime de lord Clancharlie. On le retrouve à l'âge adulte, saltimbanque, clou du spectacle de la Green-Box. Ces derniers sont plus considérés comme des figures emblématiques que des héros de roman. Il doit se battre contre la nuit, la neige et la mort. On la retrouve 15 ans plus tard. Ursus est un philosophe misanthrope très savant, disposé à soigner le peuple, qui parcourt le sud de l’Angleterre avec sa carriole et son seul ami, un loup qui s’appelle Homo, « homme » en latin. Sans pouvoir prévenir ses proches, Gwynplaine suit le wapentake et s’éloigne. Malheureusement, le cœur fragile de Dea ne résiste pas à toutes ces émotions et celle-ci meurt dans les bras de Gwynplaine, qui la rejoint alors dans la mort en se jetant à l'eau. Œuvre pour la télévision en trois épisodes. Malgré ses défauts parfois, les acteurs étaient convaincants et le propos intelligent (notamment sur ce qu'est la laideur, la monstruosité), et la manière Ursus est inquiété par plusieurs docteurs et théologiens concernant ses prêches et ses harangues jugées séditieuses. Dans ces figures allégoriques, il faut aussi évoquer, Josiane, Ève tentatrice puis démoniaque[57], troisième figure de ce triptyque. A propos du livre "L'Homme qui rit" Victor Hugo est en exil depuis seize ans lorsqu’il entreprend la rédaction de L’Homme qui rit.Le roman ne paraitra que trois ans plus tard, en 1869, et connaitra un véritable échec dans la presse et Il publie ce roman en plein exil à Guernesey et dévoile une oeuvre historique sombre En plein exil à Guernesey, Victor Hugo publie en 1869 L’Homme qui rit.. Polyblion: Revue bibliographique universelle, Volume 3. La première version de l'œuvre paraît sans dessin. Presse. Elle comporte quatre tomes : La Mer et la nuit (2007), Chaos vaincu (2008), La Tentation de Saint Gwynplaine (2009) et En ruine ! ». Émile Zola - Le Gaulois - 4 janvier 1869. Aveugle, elle incarne la lumière céleste. Il est notamment célèbre pour la figure mutilée dans un rire permanent de son héros qui a fortement inspiré le monde littéraire et cinématographique. L’Homme qui rit suit les destins croisés de plusieurs personnages. Elle protège Gwynplaine de son écroulement. Victor Hugo est un poète Il est introduit dès le deuxième chapitre où on le découvre abandonné par les comprachiros et luttant seul contre une tempête de neige. Victor Hugo, lui-même, révèle que ses descriptions architecturales servent ainsi de métaphores aux aventures du héros[38]. Gwynplaine se rend à la Chambre des Pairs le lendemain, mais la séance est catastrophique. Au lieu de distribuer les 4 volumes simultanément — ce qui est le souhait de Victor Hugo[7]— celui-ci échelonne la distribution sur trois jours, les 10 avril 1869, 28 avril 1869 et 5 mai 1869. C'est l'alter ego d'Ursus[50]. Celle-ci lui ressemble ; comme elle, on lui a retiré les oreilles, les yeux et les narines. Elle est celle qui protège Gwynplaine de la chute. Marie Perrin[34] parle d'un triptyque[35], y voit une symbolique de la révolution[36], mais aussi le souhait, chez Victor Hugo, de faire du phare un élément principal de l'intrigue, élément sauveur pour le navire tranquille mais aussi annonce de la fin pour le bateau désemparé[37]. Comme il ne sait pas comment annoncer la nouvelle à Dea, il tente de cacher l’absence de Gwynplaine et de duper Dea en jouant à la place de Gwynplaine et en imitant sa voix avec ses dons de ventriloque. Si vous saviez ce qui se passe, aucun de vous n'oserait être heureux. On lui apprend qu’il est le baron Clancharlie, pair d’Angleterre. « Je représente l'humanité telle que ses maîtres l'ont faite. Dea qui ne voit que l'âme peut ainsi dire de Gwynplaine qu'il est beau[42]. Le genre humain est au cachot. La première digression architecturale concerne les phares, elle coupe le récit haletant du combat entre le bateau des comprachicos et la tempête. Ursus remarque les deux enfants, les fait entrer dans sa roulotte errante et les adopte. À la chute de Jacques II, il travaille sous les ordres de Guillaume, son successeur. Le couple est profondément lié : la difformité de Gwynplaine est invisible à Dea qui ne voit que « la beauté de son âme » et l’infirmité de Dea pousse Gwynplaine à lui accorder toute son attention. Il ne dédaigne pas de s'encanailler en se travestissant en matelot sous le nom de Tom-Jim-Jack. À parler absolument, notre visage est un masque. C'est le bébé que Gwynplaine recueille au début du roman, sur le sein de sa mère morte de froid dans la tempête de neige. Sur la scène maintenue dans l'obscurité, l'homme, joué par Gwynplaine se bat contre des forces obscures, interprétées par Ursus et Homo. Éduqué par Ursus, il a le sens de la justice et fait preuve d'une honnêteté exemplaire. Victor Hugo le décrit comme une personne élégante, un peu opportuniste et dandy, courageux au combat, mais sincère et franc. Lord David Dirry-Moir est le fils illégitime de Lord Clancharlie. Jules Barbey d’Aurevilly, Victor Hugo, éditions G. Crès, 1922. Il est le seul fils légitime et héritier naturel de Linnaeus Clancharlie, en lieu et place de son demi-frère David Dirry-Moir. Sa mère, restée en Angleterre, étant devenue la maitresse de Charles II, lui fait profiter des largesses du roi. Barkilphedro n’arrêtera pas de se venger de sa bienfaitrice et de ragoter avec les trois individus avec qui il a établi une relation de confiance : la duchesse Josiane, la reine Anne et lord David. Ce statut lui fait profiter de belles largesses du roi. Le rire de Gwynplaine est l'allégorie du peuple souffrant. Gwynplaine est enfermé dans une prison souterraine. Ils présentent une pièce de théâtre, Chaos Vaincu, qui rencontre un franc succès : le visage mutilé de Gwynplaine suscite l’hilarité générale des spectateurs. Celui-ci avoue le véritable héritier de la fortune de Clancharlie. Alors que leur bateau est broyé par les flots, et voyant la mort venir, les hommes décident de jeter une gourde à la mer contenant l'aveu de leur crime (l'enlèvement de Gwynplaine). C’est un idéaliste qui ressent de la tendresse envers les deux infortunés qu’il a sauvés. Lisez ce Littérature Commentaire de texte et plus de 255 000 autres dissertation. J'ai voulu en faire une épopée. Mais Dea ne supporte plus cette énième émotion et décède dans les bras du jeune homme. Ursus et Homo voyagent à travers l’Angleterre en traînant une cahute, dont Ursus se sert pour haranguer les foules et vendre des potions. C'est elle qui entre en possession des biens de Lord Clancharlie en attendant d'épouser son fils naturel David Dirry-Moir. L'Homme qui ritwww.cercle-enseinement.com Victor Huo 5 Support : l’ensemble du roman. L'Homme qui rit est un film réalisé par Jean-Pierre Améris avec Marc-André Grondin, Gérard Depardieu. Ursus et Dea sont priés de quitter l’Angleterre sous peine d’emprisonnement et de mort pour Homo. Les relations entre le difforme et le pouvoir ont été évoquées dans le personnage de Triboulet du Roi s'amuse. Enfin, la difformité, œuvre de la nature pour Triboulet, Quasimodo ou Han, est ici œuvre des hommes et l'on peut alors s'en indigner. Leur chemin croise, en janvier 1690, celui de Gwynplaine, un enfant de dix ans vêtu de haillons qui vient d’être abandonné par un groupe d’hommes pressés d’embarquer sur la Matutina, une hourque qui doit les emmener loin de l’Angleterre. Le rôle grotesque, qui suscite le rire tragique ou rire noir, est tenu par Gwynplaine et celui du burlesque, plus fantaisiste, est en partie tenue par Ursus, faux misanthrope bourru, philosophe « savantasse[49] », bavard et lâche, mais au cœur généreux, courageux le moment venu — quand il accueille les deux enfants ou quand, en dépit de sa crainte du Wapentake, il suit de loin le chemin de Gwynplaine jusqu'à la prison. François Jacob voit en elle un être double : déesse et prostituée[66]. Le premier est Ursus (ours en latin), un vagabond qui s’habille de peaux d’ours et est accompagné d’un loup domestique baptisé Homo (homme en latin). 2) Le ), l'Homme qui rit — il coûte de le dire ! On note dans le récit de L'homme qui rit de longues digressions architecturales qui ont pour effet, selon Barbey d'Aurevilly, de déséquilibrer le roman[30]. La seconde, de Jean-David Morvan et Nicolas Delestret, aux éditions Delcourt, est plus récente. Avec Gwynplaine, Victor Hugo présente un monstre dont l'âme est belle. Ce livre a fait pleurer une amie, et j’avoue que la fin m’a mis les larmes aux yeux. Anne Ubersfeld, dans "Chaos vaincu" ou la transformation[64], analyse le rire qui clôt la description de la pièce et l'interprète comme le fait que la vraie victoire sur les monstres et la mort serait le rire grotesque.
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